Simone André, grande dame de la vie politique et associative lyonnaise, s’est éteinte
Simone André s’est éteinte ce dimanche 4 février à l’âge de 97 ans. Pionnière en politique, elle s’était engagée à 45 ans auprès du maire de Lyon, Louis Pradel. Elle fut la première à s’investir et à promouvoir le monde associatif durant les deux mandats de Francisque Collomb et continua jusqu’à ces dernières années.
Conseillère municipale aux côtés de Louis Pradel, en 1971, Simone André fut une des femmes à jouer un rôle véritablement actif comme élue lyonnaise. Elle fut la première à se rendre compte du dynamisme des acteurs de la vie associative dans la ville et ne cessa de travailler pour les mettre en lumière. Adjointe au maire de Francisque Collomb, elle était également conseillère générale du 9e canton, correspondant au 3e arrondissement de Lyon, « son troisième » comme elle aimait à dire.
Elle en parcourait inlassablement les rues, rencontrant commerçants, artisans, élus, à l’écoute des problèmes du quotidien, ayant chaque fois un mot gentil, une parole de réconfort, ou de félicitations pour l’un ou pour l’autre.
Toujours à vanter les mérites des associations, lors de la visite de Valéry Giscard d’Estaing à Lyon, en 1983, elle n’hésita pas à remonter la rue de la République à ses côtés courant presque pour suivre les grandes foulées du président de la République pour lui expliquer le rôle que jouait la vie associative dans la ville.
• Elle était très investie auprès des associations
Simone André fut vice-présidente de la communauté urbaine de Lyon, en 1983, vice-présidente du Conseil général, en 1985. En 1989, elle réussit à réunir 2000 associations et 40 communes pour le premier Forum des Associations à la Halle Tony-Garnier. Toujours dynamique, elle accompagna Raymond Barre, député de la 4e circonscription (6e, 3e et une partie du 8e arrondissement) dans ses visites sur le terrain.
A l’accession de Michel Noir à la mairie de Lyon, elle n’assuma plus de mandats locaux mais continua à se dévouer pour rendre service, n’hésitant pas à jouer de son influence ou de son carnet du monde associatif. Toujours souriante, de bonne humeur, sans cesse en mouvement, virevoltant de l’un à l’autre dans les réceptions, elle était quelques fois accompagnée de Charles, son mari. Ancien banquier, fin lettré, poète, Charles était d’un calme impressionnant. « J’essaie de suivre, disait-il en souriant, mais juste un peu, pas toujours ».
Simone André était Chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur, et également Chevalier dans l'ordre du mérite.
ARTICLE LE PROGRES LE 06/02/2024